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Le luthéranisme en France Histoire |
Apparue en Allemagne au 16ème siècle, la réforme protestante se diffuse en FranceMartin Luther [1] est un moine et docteur en théologie allemand de l'époque de la Renaissance. En 1517, il affiche sur la porte d'une église ses « 95 thèses » où il appelle à réformer l'Eglise catholique. S'appuyant sur une demande générale de renouveau de la vie d'Eglise, le « luthéranisme » se répand en Allemagne. Il révolutionnera la vie religieuse mais aussi politique.
Dans l'Est de la France, Guillaume Farel prêche ainsi l'Evangile dès 1524, et après lui Pierre Toussain. Dans le diocèse de Meaux se dresse une église d'influence luthérienne en 1535. La doctrine luthérienne est condamnée dans notre pays dès 1521 à la Sorbonne. Les écrits de Luther sont brûlés devant Notre Dame de Paris. En 1534, le roi François 1er récuse à son tour la Réforme. Les idées de Luther, et plus généralement la demande d'une réforme de l'Eglise se propagent cependant. Le mouvement de ceux que l'on dénomme encore « luthériens » ou « évangéliques » est rejoint par le français Calvin et ses amis. Il se répand dans notre pays. 
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Les persécutions ne peuvent empêcher l'apparition et le maintien d'un protestantisme minoritaire
Les persécutions sont immédiates. Jean Calvin doit fuir en Suisse où il organise le protestantisme à Genève. Il se place dans le prolongement de la démarche de Martin Luther, mais aussi en prenant ses distances sur certains points de théologie et d'organisation de la vie d'Eglise. Il fonde ainsi le protestantisme dit « réformé ». Il le fait aussi pour la France, où il dispose et entretient de nombreux contacts. La nouvelle Eglise Réformée de France vit de façon essentiellement clandestine.
Les luthériens, souvent issus de régions germaniques, sont ainsi minoritaires parmi les protestants français. Le protestantisme est persécuté en France pendant trois siècles, avec des intermèdes plus favorables (Edit de Nantes, reconnaissance du protestantisme en 1787). Le culte protestant avait droit de cité à Paris dans les seules ambassades de certains pays protestants, notamment dans la chapelle luthérienne de l'ambassade de Suède, établie en 1626. Le roi reconnaît les actes officiels qui y sont célébrés. Les cultes des ambassades des pays luthériens seront les seuls cultes chrétiens maintenus pendant la période révolutionnaire. Croissance des églises luthériennes |
Reconnaissance des luthériens en France au 19ème siècleMettant fin aux affrontements religieux de la Révolution, Napoléon 1er réorganise les cultes. Dans le cadre du Concordat, il institue en 1808 à Paris une « Eglise consistoriale de la confession d'Augsbourg », dont le siège est à Strasbourg et fait affecter l'église parisienne des Billettes aux luthériens de Paris.
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Les effectifs des luthériens en France vont progresser dans notre pays, favorisés par l'arrivée de populations d'origine allemande et alsacienne. Un second lieu de culte leur est affecté dès 1843 : l'église de la Rédemption (dessin). De nouvelles paroisses sont créées dans la période qui suit [1], en région parisienne, mais aussi à Lyon (1863), et à Nice (1866). [1] Voir «La Mission Intérieure : Histoire |
Une organisation issue de l'histoireArrive la défaire de Sedan en 1871, et l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Le siège strasbourgeois de l'Eglise de la confession d'Augsbourg se retrouve dans l'Empire allemand.
Pour la « France de l'Intérieur [1] », l'Eglise Evangélique Luthérienne de France (EELF) est établie en 1872, et reconnue par l'Etat en 1879, avec un Synode à Paris et un à Montbéliard. En 1905, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat met fin à la reconnaissance des cultes par l'Etat français, et aux aides publiques. L'EELF s'organise sous forme d'associations cultuelles. [1] France métropolitaine en dehors des départements restant sous l'égide du Concordat : départements d'Alsace et Moselle, où le luthéranisme tient une place particulière. |
Au 20ème siècleLa création de nouvelles paroisses continue : Saint Marcel à Paris en 1908, Saint Jean à Paris en 1911, Saint Luc à Vanves en 1913.
L'Alsace-Lorraine revient à la France en 1918. le régime du Concordat napoléonien est maintenu pour ses cultes. Il y aura désormais deux églises luthériennes françaises rassemblées dans un Synode national. Dans l'entre-deux guerres, de nouvelles paroisses luthériennes sont créées en banlieue parisienne : La Réconciliation à Suresnes, Courbevoie, Saint Matthieu à Pontault-Combault. |
Création de l'Église Protestante Unie de France
L'Eglise Evangélique Luthérienne de France fusionne en 2012 avec l'Eglise Réformée de France pour former l'Eglise Protestante Unie de France (EPUdF) [2]. Ses structures prennent la forme de deux régions à l'intérieur de l'EPUdF : « l'Inspection Luthérienne de Paris » et la région de Montbéliard.
[2] Voir « l'Eglise Protestante Unie de France »
[2] Voir « l'Eglise Protestante Unie de France »
