Qui était Martin Luther ?Le réformateur Martin Luther est né le 10 novembre 1483 à Eisleben en Allemagne, dans le land de Saxe-Anhalt, à environ 33 km à l'ouest de Halle. Il est mort le 18 février 1546 dans cette même ville.
Un homme de la RenaissanceEn 1492, Christophe Colomb traverse l'Atlantique, les villes se développent, l'économie va bon train, les découvertes se succèdent, parmi lesquelles l'imprimerie. En 1450, cette idée de Jean Gutemberg va révolutionner la société et le monde des idées. Sans l'imprimerie, il est presque certain que les idées de Martin Luther n'auraient pu se propager.
C'est l'époque de l'humanisme; Erasme de Rotterdam, par exemple, incarne l'enthousiasme et l'optimisme de son temps. Mais la Renaissance est aussi un siècle cruel, avec ses procès, ses bûchers de sorcières et d'hérétiques, un siècle de guerres, et où se propage la peste. Les hommes et les femmes de cette époque sont confrontés à la mort et hantés par l'angoisse du salut après celle-ci. Cette question revient sans cesse : « Comment serais-je sauvé ? » |
L'enfance et la formation |
Une vocation de moine ? |
eLa mère de Martin Luther est une paysanne, dure à la tache et économe. Son père, Hans Luther, a commencé comme mineur de fond près d'Eisleben, avant de devenir, à la force du poignet, propriétaire de plusieurs petites fonderies. Baptisé le lendemain de sa naissance, Martin Luther fréquente à partir de cinq ans, l'école paroissiale de Mansfeld où il apprend la grammaire et le latin, mais aussi le catéchisme élémentaire de l'époque que l'on peut résumer par « Craindre Dieu, les parents et le diable ».
Il entre à l'âge de dix-huit ans à la célèbre université d'Erfurt. Son père le voit déjà marié à une riche héritière et siégeant auprès d'un prince ou au conseil d'une cité. L’image qu'il a de Dieu est commune aux personnes de son temps : « Nous pâlissions au seul nom du Christ, écrira-t-il plus tard, car on ne nous le représentait jamais que comme un juge sévère. On nous disait qu’au Jugement dernier, il nous demanderait compte de nos péchés, de nos pénitences, de nos œuvres. Et comme nous ne pouvions nous repentir assez et faire des œuvres suffisantes, il ne nous demeurait que la terreur et l’épouvante de sa colère. » L'Eglise propose en réponse le culte des saints, les pèlerinages, les pénitences ... A l’époque on réclame cependant un peu partout une réforme de celle-ci. |
Un jour d’été 1505, Martin Luther, arrivant aux portes d’Erfurt, est surpris par un orage. Lorsque la foudre tombe à ses pieds, il prend peur et le voila saisi à nouveau par cette question : « Où pourrais-je trouver un Dieu qui me pardonne ? ».
Rentrant à Erfurt, il fait le vœu à Sainte Anne de devenir moine. Le 12 juillet 1505, il entre au couvent des Ermites de Saint Augustin d’Erfurt. Son père lui en tiendra rigueur jusqu’à la fin de sa vie. Il prononce ses vœux en 1506, et est ordonné prêtre en 1507. Sur l'ordre du Frère Jean Staupitz – vicaire général des Augustins pour l’Allemagne – il prépare un doctorat en théologie. En 1512, il est Docteur et fait serment de veiller à ce que l’enseignement et la vie de l’Eglise soient fidèles à l’Ecriture sainte. Martin Luther est nommé professeur d'exégète biblique à l'Université de Wittenberg. C'est une petite ville provinciale au sud de Berlin. A l’est de la ville, se trouvent de nombreux monastères dont celui des Augustins où il réside. A l’ouest s’élève le château du prince électeur Frédéric le Sage qui deviendra son protecteur. Au centre, les bourgeois ont fait construire une église monumentale – Sainte Marie, où il prêche régulièrement. Quant à l’université, elle vient d’être fondée par le prince dans un esprit humaniste. On y étudie plus particulièrement les langues anciennes. Ses supérieurs et ses confrères de l’époque disent qu'il est un bon moine. Son tourment est en réalité profond. Entrant au couvent, il croit être assuré de son salut, échapper à l’enfer… Mais plus il s’efforce de monter jusqu’à Dieu, plus il s'aperçoit être incapable de l’aimer comme celui-ci veut être aimé, c’est-à-dire de tout son cœur, de toute sa vie et de toute sa pensée [1]. Martin Luther en veut à ce Dieu qu'il soupçonne de l’avoir de toute façon prédestiné à l’enfer… « Il ne reste plus alors qu’un cri tout nu pour appeler au secours, un gémissement épouvantable qui ne sait où trouver de l’aide. À ce moment-là l’âme est tellement écartelée avec le Christ sur la croix qu’on peut compter tous ses os. Il n’y a pas en elle un seul recoin qui ne déborde de mortelle amertume, d’épouvante, d’angoisse et de tristesse, et tout cela semble devoir durer éternellement. » Son supérieur, le Frère Staupitz, essaie en vain de le réconforter. Il lui conseille de diriger ses regards vers Jésus. Dans la Bible, Martin Luther butte sans cesse sur le mot « Justice», notamment dans les premiers versets de la lettre aux Romains. [1] Premier des dix commandements |
L'illuminationUn jour, alors qu'il prie et lutte encore avec le texte biblique, il reçoit l’illumination : La justification dont parle St Paul, ce n’est pas celle que Dieu réclame aux hommes. C’est celle que Dieu octroie, gratuitement, à cause de Jésus-Christ, à celui qui lui fait confiance dans la foi. Cela s’appelle la grâce !
Martin Luther s’épuisait à essayer de monter jusqu’à Dieu … Alors que c’est Dieu qui descend jusqu’à nous. En son Fils Jésus-Christ, il est venu partager notre vie. Il a accepté de porter notre péché et notre mort ! Mais en ressuscitant, il a vaincu le péché et la mort, et il nous offre le pardon et une vie nouvelle. « Si quelqu’un vit dans l’angoisse intolérable de ne pas être élu, qu’il rende grâce pour cette angoisse et qu’il s’en réjouisse, car il peut avoir une entière confiance ! Dieu n’a-t-il pas dit qu’il ne dédaignait pas un cœur contrit et brisé ? Or cet homme sent lui-même qu’il est brisé. Il doit donc s’attacher courageusement à ce Dieu dont les promesses ne trompent jamais, et il sera sauvé et élu.» Luther vient de découvrir ce qui va devenir le centre de sa foi et de son enseignement :
« Toi donc, mon cher Frère, apprends à connaître le Christ crucifié. Apprends à le chanter et à lui dire : Toi, Seigneur Jésus, tu es ma justice, et moi je suis ton péché. Tu as pris ce qui était à moi, et tu m’as donné ce qui est à toi. Tu as assumé ce que tu n’étais pas et tu m’as fait cadeau de ce que je n’étais pas.» |
La vente des indulgencesPeut-être Luther aurait-il pu enseigner sans risque à ses étudiants, s’il n’était pas survenu un événement, la vente des indulgences.
Même si l’Eglise restait officiellement assez vague à leur propos, le terme employé pour désigner ces petits papiers d’indulgences laissait entendre au peuple qu’il était possible de se racheter un peu de crédit favorable de la part de Dieu en rémunérant l’Eglise. En 1524 , le pape Léon X relance la vente de ces indulgences. Et c’est un certain Tetzel qui va mener la campagne : « Dès que l’argent dans la caisse résonne, l’âme du purgatoire s’envole. » Ce qui choque Martin Luther, en tant que pasteur et docteur en théologie, ce n’est pas tant que l’argent récolté serve à renflouer les caisses de l’Eglise, en partie pour la construction de la basilique St Pierre de Rome. C’est que l'on fasse croire aux pénitents qu’il suffit de débourser un peu d’argent pour s’arranger avec le Ciel, et qu'on les prive ainsi d’un face à face salutaire avec Dieu. Les 95 thèsesMartin Luther décide alors « par amour de la vérité et par souci de la mettre en lumière », d’intervenir à son niveau de professeur de théologie et de rédiger 95 thèses contre les indulgences.
Dans ces 95 thèses, il plaide pour le sérieux de la vie chrétienne et pour un style de vie où la volonté de suivre Jésus-Christ et d’aimer son prochain l’emporte sur la recherche égoïste de son salut. Et surtout, il y affirme avec force que « le vrai trésor de l’Eglise, c’est le sacro-saint Evangile de la grâce et de la gloire de Dieu ». Le 31 octobre 1517, ces 95 thèses sont envoyées à ses supérieurs et collègues, et placardées sur la porte de l’Eglise de Wittenberg. Imprimées à la hâte, elles vont ensuite faire le tour de toute l’Allemagne et ouvrir un débat passionné, à la surprise même de Martin Luther. |
La rupture avec RomeLes réactions ne se font pas attendre. Le professeur dominicain Eck se dépêche d’envoyer au Vatican un courrier dans lequel il accuse Martin Luther d’hérésie.
L’Eglise finit par convoquer Martin Luther à Rome. Son protecteur, le prince Frédéric de Saxe, craignant pour sa vie, obtient que la comparution ait lieu à Augsbourg, où il se trouve à la mi-octobre 1518, face au cardinal Cajetan qui le somme de se soumettre sans condition au Pape avant même discussion. Martin Luther a choisi. C’est la Bible, la Bible seule, qui a autorité. « L’Ecriture sainte est la reine ; elle doit gouverner et tous doivent lui obéir et lui être soumis. Absolument personne n'a le droit de se poser comme son maître ou son juge, mais tous ne peuvent être que ses humbles témoins, ses élèves et ses confesseurs, qu'il s'agisse du pape, de Luther, d'Augustin, ou d'un ange venu du Ciel ». La rupture devient inévitable. Staupitz, confesseur et ami, le délie de ses vœux monastiques afin qu'il puisse agir seul et en conscience. Ses adversaires le poussent à découvrir de nouveaux points douteux dans la doctrine romaine et à prendre la plume : En 1520, il écrit
« La foi reçoit ; l’amour donne. La foi conduit l’homme à Dieu ; l’amour le conduit vers les hommes. La foi accepte de se laisser faire du bien par Dieu ; l’amour fait du bien aux hommes. » (Sermon sur Luc 17, 1-11) En juillet la même année, le pape lance une bulle qui menace de l'excommunier. En réponse Martin Luther brûle la bulle ainsi qu’un exemplaire du droit canon. Le 3 janvier 1521, il est excommunié. Son arrestation n'a pas lieu parce qu'un nouvel empereur, Charles Quint, vient de monter sur le trône et demande à faire comparaître devant lui personnellement tout sujet allemand condamné par l’Eglise. Martin Luther est convoqué à la Diète d’empire qui se tient à Worms au printemps 1521. Le 18 avril, c'est l’ultime confrontation à laquelle il s'est préparé par une nuit de prière. On le somme de retirer tout ce qu'il a dit et écrit. La réponse est claire : « Si on ne me convainc pas par le témoignage de l’Ecriture ou par d’autres raisons décisives, je ne le peux pas… Ma conscience est captive de la Parole de Dieu. Je ne peux ni ne veux rien reprendre… Que Dieu me soit en aide. Amen » L’empereur Charles Quint interdit alors la diffusion de sa doctrine et le met au ban de l’Empire, le condamnant ainsi à vivre comme un hors-la-loi. C’est avec un sauf-conduit impérial et dans la plus grande agitation qu'il quitte Worms. |
Temps de crises et d'édificationUne fois encore, Frédéric le Sage le prend sous sa protection et le fait enlever sur la route du retour, pour le mettre au secret au château de la Wartburg, près d’Eisenach. Là, caché sous le nom de Chevalier Georges, il est libre de méditer, prier et travailler.
Il entreprend -en 11 mois- la première traduction du Nouveau Testament en allemand afin de permettre au peuple d’approfondir sa foi en lisant la Parole de Dieu, ce qui permet d'être en contact avec Dieu sans passer obligatoirement par le clergé. Aujourd’hui encore cette traduction est considérée comme un chef d’œuvre. A Wittenberg, certains des partisans initiaux de Martin Luther pensent cependant qu'il ne va assez loin dans la réforme de l’Eglise. Ils s’en prennent alors directement aux prêtres et saccagent les églises. Martin Luther regagne Wittenberg au péril de sa vie pour calmer cette tempête, en prêchant tout simplement. Trois autres crises vont éclater : Avec l'humaniste Erasme tout d’abord, qui lui reproche, au contraire, d’aller trop loin quand il affirme que l’homme n’a pas la liberté de faire ou de vouloir même son salut. Avec le réformateur suisse Ulrich Zwingli ensuite sur la question de la Sainte Cène. Zwingli ne veut y voir qu’une commémoration du dernier repas du Christ. Martin Luther maintient, textes bibliques à l’appui – que le corps et le sang du Christ nous sont réellement donnés quand nous recevons le pain et le vin de la Sainte Cène. Avec les paysans, enfin. En 1525, des milliers de paysans enflamment et ensanglantent l’Allemagne du Sud, se réclamant du discours sur la liberté. Martin Luther récuse catégoriquement le recours à la force contre l’autorité, et la volonté de convertir l’Evangile en programme politique. Devant la menace d’une guerre, il demande aux princes d’intervenir pour rétablir l’ordre et la paix. Il en suivra un bain de sang, il est désigné comme responsable de cette tragédie. C’est dans cette étrange atmosphère que, fidèle à ses idées sur le mariage, il épouse Catherine de Bora, une ancienne religieuse. En dépit de toutes les crises, les idées réformatrices se propagent. On assiste alors au développement de ce qu’on appellera désormais le protestantisme. Martin Luther n'a jamais voulu fonder une nouvelle Eglise. Il souhaitait que Dieu lui même réforme l’Eglise de l’intérieur par l’enseignement véritable de sa Parole. Mais afin d'assurer cet enseignement, de plus en plus de villes et de territoires réclament des pasteurs formés à Wittenberg. A l'attention de ceux-ci Martin Luther rédige son Grand et son Petit Catéchisme. Il propose entre autres des idées pour la célébration du culte en langue populaire ainsi que de nouveaux cantiques. L'empereur Charles-Quint voit d’un très mauvais œil la division qui s’installe entre chrétiens dans son Empire. Il convoque pour 1530 une diète à Augsbourg. Les princes « luthériens » vont y présenter un document rédigé par Melanchton et appelé Confession d’Augsbourg. La plus grande partie de ce document rappelle notre foi commune avec tous les chrétiens. C’est un premier pas œcuménique. Pourtant, la Confession d’Augsbourg sera rejetée en bloc par l’Empereur qui envisage désormais d'éradiquer le protestantisme en recourant à la force. Charles Quint ne peut cependant se passer de l’aide des princes protestants dans son combat contre les armées turques. |
La rose de Luther
La « Rose de Luther », était en réalité son sceau. Il le voulait résumant sa pensée : « Même sous la croix et dans la nuit noire de l’épreuve, le cœur du chrétien repose sur une blanche rose de joie et de paix ; il est environné par l’amour divin comme par un ciel bleu, en attendant la couronne promise par le Seigneur à ses rachetés. Dans ce message, on peut lire aussi le mot latin VIVIT : il vit. Oui, je le crois : il vit, le Seigneur Christ ressuscité ! »
Les dernières années
Tout au long de cette période, les pourparlers pour régler le conflit religieux continuent. Ce n’est qu’en 1545 – quelques semaines avant la mort de Martin Luther – que sera convoqué à Trente en Italie le Concile que tous attendent, mais sans les protestants.
En vieillissant, accablé par la fatigue et la maladie, Martin Luther s'est durci. Durant ces dernières années de sa vie, il rédige des textes inacceptables, notamment contre le pape et contre les juifs. Mais jusqu’au bout il reste conscient de ce que son œuvre a apporté à la chrétienté et il est attaché à cette prière pour l’unité, insérée en 1526 dans son Petit Livre de prières pour les laïcs :
« Dieu éternel et miséricordieux, tu es un Dieu de paix, d’amour et d’unité. Nous te prions, Père, et nous te supplions de rassembler par ton Esprit Saint tout ce qui est dispersé, de réunir et de réconcilier tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à ton unité, de rechercher ton unique et éternelle vérité et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, une seule science, un seul esprit, une seule raison. Et, tournés tout entiers vers Jésus-Christ, notre Seigneur, nous pourrons, Père, te louer d’une seule bouche et te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen. »
Il continue à enseigner à l’université jusqu’à la fin de sa vie. Il continue à prêcher, en particulier dans l'église Sainte Marie de Wittenberg.
« L’Église est la réunion de tous les croyants parmi lesquels l’Évangile est prêché purement et les saints sacrements célébrés d’une manière conforme à l’Évangile. » (Confession d’Augsbourg). L’Église repose sur l’annonce de la Parole, puisée dans la Bible, mais centrée sur le Christ, et rendue vivante, au sein de la communauté rassemblée, par l’Esprit.
Il meurt le 18 février 1546 à la suite d’une angine de poitrine, en laissant un dernier message dans lequel il confesse toujours son entière dépendance à la grâce de Dieu : « Nous sommes tous des mendiants. »
En vieillissant, accablé par la fatigue et la maladie, Martin Luther s'est durci. Durant ces dernières années de sa vie, il rédige des textes inacceptables, notamment contre le pape et contre les juifs. Mais jusqu’au bout il reste conscient de ce que son œuvre a apporté à la chrétienté et il est attaché à cette prière pour l’unité, insérée en 1526 dans son Petit Livre de prières pour les laïcs :
« Dieu éternel et miséricordieux, tu es un Dieu de paix, d’amour et d’unité. Nous te prions, Père, et nous te supplions de rassembler par ton Esprit Saint tout ce qui est dispersé, de réunir et de réconcilier tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à ton unité, de rechercher ton unique et éternelle vérité et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, une seule science, un seul esprit, une seule raison. Et, tournés tout entiers vers Jésus-Christ, notre Seigneur, nous pourrons, Père, te louer d’une seule bouche et te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen. »
Il continue à enseigner à l’université jusqu’à la fin de sa vie. Il continue à prêcher, en particulier dans l'église Sainte Marie de Wittenberg.
« L’Église est la réunion de tous les croyants parmi lesquels l’Évangile est prêché purement et les saints sacrements célébrés d’une manière conforme à l’Évangile. » (Confession d’Augsbourg). L’Église repose sur l’annonce de la Parole, puisée dans la Bible, mais centrée sur le Christ, et rendue vivante, au sein de la communauté rassemblée, par l’Esprit.
Il meurt le 18 février 1546 à la suite d’une angine de poitrine, en laissant un dernier message dans lequel il confesse toujours son entière dépendance à la grâce de Dieu : « Nous sommes tous des mendiants. »