Création de la Mission IntérieureLa Mission Intérieure fût fondée par des pasteurs luthériens pour répondre aux besoins matériels et spirituels des populations allemandes qui immigrent vers Paris à partir du second Empire.
Les pasteurs luthériens Louis Meyer et Louis Valette fondent en 1845 à Paris une « mission allemande ». Il s'agit de desservir et regrouper de jeunes ouvriers allemands attirés par le développement économique de la France à partir de la seconde moitié du 19ème siècle. Ces ouvriers sont établis dans les faubourgs parisiens, parfois dans des conditions misérables. La Mission se développe sous l'impulsion de pasteurs célèbres comme le pasteur von Bodelschwingh, devenant la « Mission allemande et française », puis un jour la Mission Intérieure, c'est à dire l'organisme d'évangélisation de l'Eglise luthérienne à Paris. |
Un rôle clé dans la création de paroisses au 19ème siècleLa Mission Intérieure est responsable de la fondation de la majorité des paroisses luthériennes actuelles en Ile de France, y apportant son attention, ses fonds, ses pasteurs. Les paroisses parisiennes de Saint Marcel, de l'Ascension, de Saint Pierre, et la paroisse de Bourg la Reine sont ainsi nées avant la guerre de 1870.
Après 1870, la Mission Intérieure assure l'accueil et la desserte des réfugiés alsaciens. Jusqu'au conflit européen de 1914-1918, la Mission fournit une tâche énorme : à Elbeuf, à Saint Denis, à Saint Ouen, à Persan-Beaumont, à Pantin, à Noisy le Sec, au Perreux, à Courbevoie à Saint Paul. En d'autres lieux, la Mission Intérieure créera des oeuvres qui sont aujourd'hui des paroisses protestantes réformées : Corbeil, Le Raincy, Rueil. A cette époque, elle a aussi fondé de nombreuses écoles, pour répondre au besoin d'instruction des populations dont elle avait la charge. Ces établissements scolaires seront cependant fermés à la suite de la loi de 1881 (fin du financement par l'Etat des écoles confessionnelles). |
L'élan missionnaire se poursuit au 20ème siècleEntre les deux guerres mondiales – période douloureuse et difficile, la Mission Intérieure continue son oeuvre. En 1930, le pasteur du Perreux, J.M. Walz travaille en Seine et Marne. Il pose les fondements de l'actuelle paroisse de Pontault-Combault. Une chapelle est édifiée en 1936.
En 1950, la Mission ouvre un poste d'évangélisation au Nord-Ouest de l'Ile-de-France, à Bezons. En 1957, le pasteur du Perreux ouvre un culte à Noisy le Grand où l'on construira un lieu de culte provisoire en 1962. Un nouveau bâtiment d'église est en cours de construction. En 1960, le secrétaire général de l'époque, le futur Inspecteur Ecclésiastique Albert Greiner, propose un culte dans son propre salon à Massy. Devant l'affluence, il fait construire l'actuelle église. |
Le renouveau
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De nouvelles activités dans les années 80Dans les années 1980, la Mission Intérieure s'attache à la communication de l'Eglise. Elle développe les relations avec les médias français, réalisant elle-même des émissions de radio et s'impliquant dans la création et l'animation de la chaîne Fréquence Protestante. Elle créé et diffuse des ouvrages et matériels d'évangélisation, organise un certain nombre d'évènements dont l'exposition d'été aux Billettes en place aujourd'hui depuis plus de 30 ans.
Renouant avec son passé d'accueil de l'étranger, elle se tourne vers les communautés immigrées issues de l'Afrique francophone : paroisse Saint Maurice à Paris, Saint Marc de Noisy le Sec avec l'aide de la Mission norvégienne, Saint Gabriel à Marseille avec la Mission finlandaise, centre diaconal Espérance aussi à Noisy le Sec. Avec le soutien de la Mission Intérieure, l'association Afrique Avenir propose des cercles de rencontre et de réflexion aux personnes issues de l'immigration africaine et travaille avec les petites communautés. Finalement cette association se consacrera essentiellement à un autre tâche soutenue par la Mission Intérieure : la prévention et le diagnostic du sida et du cancer en milieu immigré. Cette période est celle de nombreuses initiatives, de l'inventivité au service de l'Evangile. Certaines de ces initiatives ont disparu, beaucoup se sont transformées, mais dans tous les cas un travail très important a été accompli pour joindre nos contemporains selon les dispositifs les plus variés, et en tenant comptes des mutations de la société de l'époque. |
L'évangélisation toujours, pendant les années 2020La création en 2013 de l"EPUdF a conduit à intégrer les institutions de l'Eglise Evangélique Luthérienne avec celles de l'Eglise réformée de France pour former une Eglise commune.
Dans un contexte ainsi renouvelée, les responsables successifs de la Mission Intérieure se sont interrogés sur le devenir de celle-ci : intégration dans une instance commune avec les réformés de Paris, disparition ? En 2016, et en 2020, le choix qui a été confirmé par les assemblées générales est celui de la fidélité à l'objectif associatif : évangélisation et diffusion du culte luthérien. La Mission Intérieure poursuit ainsi dans le cadre de la région luthérienne de Paris ses activités d'animation : formation en vue la diffusion de l'Evangile et du témoignage chrétien, soutien à la connaissance et à la diffusion du luthéranisme. |