D'où vient le protestantisme ?Au 16ème siècle, la Réforme protestante apparaît presque simultanément en plusieurs points d’Europe. L'action des deux grands théologiens, Martin Luther, puis Jean Calvin a été précédée par celle d'autres réformateurs qui ont eu pour points communs d'exiger la pauvreté de l'Église et de privilégier l'Ecriture sur la tradition : Valdo à Lyon, Wyclif en Angleterre, Hus à Prague. L'épisode en octobre 1517, où le docteur Martin Luther fait afficher 95 thèses sur la porte de l'église de Wittenberg (Allemagne), est une geste perçu par lui-même au départ comme anodin. L'accueil reçu par cet écrit qui traite de la question des indulgences et du pouvoir du pape, en fera un acte fondateur majeur qui initie la Réforme protestante en tant que mouvement révolutionnaire au sein de la chrétienté d'Europe occidentale. Dès le départ, la Réforme protestante est diverse dans ses formes et ses expressions. Elle reste unie sur des convictions fondamentales, qui conduisent une partie des fidèles sous l'autorité de différents réformateurs à rompre avec l'Eglise catholique de l'époque pour former de nouvelles églises.
Situation actuelle en FranceEn France, les deux tiers des Églises et mouvements protestants sont aujourd'hui membres de la Fédération protestante de France, dont l’Église protestante unie fut cofondatrice (en 1905) et dont elle est la première Église en nombre de fidèles. Les autres églises qui y sont représentées sont ici http://www.protestants.org/index.php?id=33796 Le protestantisme évangélique (baptistes, pentecôtistes, etc.) est en croissance depuis la fin de la 1ère guerre mondiale, en particulier grâce aux protestants venus d’outre-mer et de pays du Sud. Site de la Fédération Protestante de France http://www.protestants.org/index.php?id=30 Données chiffrées sur le protestantisme en France (à venir) |
Les convictions fondamentales du protestantismeLa grâce seule (Sola gratia)
Ce principe s'oppose au dogme du salut par les œuvres, et à la pratique des indulgences. L'amour de Dieu pour moi, manifesté par le Christ, est gratuit et sans conditions. Seule cette grâce me permet d'accéder à Dieu. « N'importe quel chrétien vraiment repentant a la rémission plénière de la peine et de la faute : elle lui est due sans lettre d'indulgence ». Martin Luther. Thèse n°36 La foi seule (Sola fide)
La foi n'est pas une action de ma part : elle est un don de Dieu pour moi, une relation de confiance avec le Christ. L'écriture seule (Sola scriptura)
Les réformateurs prônent le retour aux sources bibliques, et l'accès pour tous à ces textes La Bible est le fondement de la foi et de la vie. Au cœur de la Bible, l'Évangile, et au cœur de l'Évangile, le Christ. Chaque fois que la parole de Dieu est annoncée, elle rend les consciences joyeuses, ouvertes, sûres face à Dieu ; car c'est la parole de la grâce, du pardon, une parole bonne et qui fait du bien. Martin Luther. Commentaire de l'épître aux galates La vocation du chrétien
Elle est ainsi renouvelée, la notion de clergé est remise en cause « La réforme a aboli la distinction entre les deux états des religieux et des laïcs. […] Cela a pour effet de reformuler l'idéal chrétien dans la mesure où les laïcs sont eux-mêmes invités à s'y conformerlà où ils sont et où ils sont, dans le monde, sans aucune considération d'un autre mode de vie, prétendument parfait. Il n'y a plus d'échelle de sainteté ni de vocations hiérarchisées les unes par rapport aux autres. La doctrine chrétienne s'adresse de manière homogène à l'ensemble d'une société qui a aboli toute hiérarchie ecclésiastique ; elle est une doctrine intégrative du point de vue spirituel, social et économique. Olivier Millet, Calvin |
Ce que nous annonçons
Déclaration de foi de l 'Eglise protestante unie de France (2017)
Cette déclaration de foi a pour vocation d’encourager et de soutenir le témoignage personnel et communautaire de membres de l’Eglise protestante unie de France. Elle est un outil pour aller à la rencontre des personnes en recherche de sens qui s’approchent de notre Eglise.
En Jésus de Nazareth, Dieu révèle son amour pour l’humanité et le monde.
L’Église protestante unie de France le proclame avec les autres Églises chrétiennes. Sur la lancée de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu’il est, sans aucun mérite de sa part. Dans cet Evangile de grâce, au cœur de la Bible, se manifeste l’Esprit de Dieu. Il permet à l’Église d’être à l’écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux au quotidien.
Dieu nous a créés, nous invitant à vivre en confiance avec lui. Nous trahissons pourtant cette confiance, et nous voilà confrontés à un monde marqué par le mal et le malheur. Mais une brèche s’est ouverte avec Jésus, reconnu comme le Christ annoncé par les prophètes : le règne de Dieu est déjà à l’œuvre parmi nous.
Nous croyons qu’en Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu a pris sur lui le mal.
Père de bonté et de compassion, il habite notre fragilité et brise ainsi la puissance de la mort. Il fait toutes choses nouvelles !
Par son Fils Jésus, nous devenons ses enfants. Il nous relève sans cesse : de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance.
L’Esprit saint nous rend libres et responsables par la promesse d’une vie plus forte que la mort. Il nous encourage à témoigner de l’amour de Dieu, en paroles et en actes.
Dieu se soucie de toutes ses créatures. Il nous appelle, avec d’autres artisans de justice et de paix, à entendre les détresses et à combattre les fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite.
Dans les dons qu’elle reçoit de Dieu, l’Eglise puise les ressources lui permettant de vivre et d’accomplir avec joie son service : proclamation de la Parole, célébration du baptême et de la cène, ainsi que prière, lecture de la Bible, vie communautaire et solidarité avec les plus fragiles.
L’Église protestante unie de France se comprend comme l’un des visages de l’Église universelle. Elle atteste que la vérité dont elle vit la dépasse toujours.
A celui qui est amour au-delà de tout ce que nous pouvons exprimer et imaginer, disons notre reconnaissance.
« Célébrez Dieu, car il est bon et sa fidélité dure pour toujours. »[1]
[1] Psaume 118,1
Cette déclaration de foi a pour vocation d’encourager et de soutenir le témoignage personnel et communautaire de membres de l’Eglise protestante unie de France. Elle est un outil pour aller à la rencontre des personnes en recherche de sens qui s’approchent de notre Eglise.
En Jésus de Nazareth, Dieu révèle son amour pour l’humanité et le monde.
L’Église protestante unie de France le proclame avec les autres Églises chrétiennes. Sur la lancée de la Réforme, elle annonce cette bonne nouvelle : Dieu accueille chaque être humain tel qu’il est, sans aucun mérite de sa part. Dans cet Evangile de grâce, au cœur de la Bible, se manifeste l’Esprit de Dieu. Il permet à l’Église d’être à l’écoute des textes bibliques et de se laisser conduire par eux au quotidien.
Dieu nous a créés, nous invitant à vivre en confiance avec lui. Nous trahissons pourtant cette confiance, et nous voilà confrontés à un monde marqué par le mal et le malheur. Mais une brèche s’est ouverte avec Jésus, reconnu comme le Christ annoncé par les prophètes : le règne de Dieu est déjà à l’œuvre parmi nous.
Nous croyons qu’en Jésus, le Christ crucifié et ressuscité, Dieu a pris sur lui le mal.
Père de bonté et de compassion, il habite notre fragilité et brise ainsi la puissance de la mort. Il fait toutes choses nouvelles !
Par son Fils Jésus, nous devenons ses enfants. Il nous relève sans cesse : de la peur à la confiance, de la résignation à la résistance, du désespoir à l’espérance.
L’Esprit saint nous rend libres et responsables par la promesse d’une vie plus forte que la mort. Il nous encourage à témoigner de l’amour de Dieu, en paroles et en actes.
Dieu se soucie de toutes ses créatures. Il nous appelle, avec d’autres artisans de justice et de paix, à entendre les détresses et à combattre les fléaux de toutes sortes : inquiétudes existentielles, ruptures sociales, haine de l’autre, discriminations, persécutions, violences, surexploitation de la planète, refus de toute limite.
Dans les dons qu’elle reçoit de Dieu, l’Eglise puise les ressources lui permettant de vivre et d’accomplir avec joie son service : proclamation de la Parole, célébration du baptême et de la cène, ainsi que prière, lecture de la Bible, vie communautaire et solidarité avec les plus fragiles.
L’Église protestante unie de France se comprend comme l’un des visages de l’Église universelle. Elle atteste que la vérité dont elle vit la dépasse toujours.
A celui qui est amour au-delà de tout ce que nous pouvons exprimer et imaginer, disons notre reconnaissance.
« Célébrez Dieu, car il est bon et sa fidélité dure pour toujours. »[1]
[1] Psaume 118,1
Les premières confessions de foi de l'Église
Symbole des Apôtres
Le symbole des Apôtres est une confession de foi de l'Eglise des 3ème et 4ème siècle. Il a acquis sa forme définitive en Aquitaine à la fin du VIe ou au VIIe siècle. Il fait partie de la liturgie du culte luthérien. Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre; Et en Jésus-Christ son Fils Unique, Notre Seigneur; qui a été conçu du Saint-Esprit; est né de la vierge Marie; Il a souffert sous Ponce Pilate; Il a été crucifié; Il est mort et a été enseveli; Il est descendu aux enfers; le troisième jour Il est ressuscité des morts; Il est monté aux cieux; Il s'est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant ; et de là Il viendra pour juger les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit. Je crois la sainte Église universelle ; la communion des saints; la rémission des péchés; la résurrection de la chair; et la vie éternelle, Amen |
Symbole de Nicée Constantinople
Cette confession de foi est le fruit du Concile de Nicée, en 325. Il a été complété au Concile de Constantinople en 381 pour ce qui concerne le Saint-Esprit. Nous croyons en Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, lumière issue de la lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, d'une même substance que le Père et par qui tout a été fait; qui, pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné par le Saint-Esprit et la Vierge Marie et a été fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures ; il est monté aux cieux où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin. Et en l'Esprit Saint qui règne et qui donne la vie, qui procède du Père[1], qui a parlé par les prophètes, qui, avec le Père et le Fils, est adoré et glorifié. Et une seule Église, sainte, universelle et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés ; nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir. |
La confession d'Augsbourg
La confession d'Augsbourg est la confession de foi fondamentale des Etats ayant choisi le luthéranisme du temps de la Réforme. Rédigée par Philippe Mélanchton, elle a été présentée par la Réformation luthérienne à Charles Quint lors de la Diète d'Empire à Augsbourg en l'an 1530 dans une optique de rapprochement avec l'Eglise catholique. Jusqu'à nos jours, la confession d'Augsbourg reste le document de confession pour chaque Église Luthérienne. Dans sa forme moderne, elle se compose de 28 articles. Les 21 premiers articles résument la doctrine luthérienne avec un accent particulier sur la justification. La seconde partie du document parle des articles contestés et des abus corrigés. Texte de la Confession d'Augsbourg bibliotheque.ruedeleglise.net/wiki/Confession_d%27Augsbourg_texte_complet |